Le Laboratoire universitaire de recherche et de formation en didactique du français (LUDIF) a été fondé le 1er septembre 2016 par les professeurs Priscilla Boyer et Christian Dumais
SON MANDAT
Soutenir l’apprentissage du français, langue de scolarisation, de la petite enfance à l’université
Valoriser son enseignement et faire la promotion du champ de la didactique du français, langue de scolarisation.
SA MISSION EN DEUX VOLETS
Volet recherche
Les actions du laboratoire visent à soutenir les activités de ses membres en recherche, de façon à développer des connaissances scientifiques à l’égard des différents pôles du triangle didactique de l’enseignement du français (agent, sujet et objet) et des milieux dans lesquels cet enseignement se réalise. Elles visent également à promouvoir la discipline scientifique de la didactique du français, langue de scolarisation.
Priorités du volet recherche :
soutien direct et indirect à la recherche et à la diffusion;
établissement de partenariats de recherche avec les milieux de pratique (commissions scolaires de la région, associations professionnelles, etc.);
établissement de partenariats avec les associations de chercheurs (AIRDF, CRIPFE, ERLI);
recrutement d’étudiants aux cycles supérieurs;
formation d’étudiants à la recherche.
Volet formation
Les actions du laboratoire visent aussi à soutenir différentes activités de formation, que ce soit en contexte universitaire, notamment en formation initiale des enseignants, ou en contexte professionnel, auprès d’enseignants, de conseillers pédagogiques, d’orthopédagogues, etc. engagés dans une démarche de formation continue. Elles visent également à promouvoir la discipline français, langue de scolarisation, son enseignement et ses principaux acteurs.
Priorités du volet formation :
établissement de partenariat avec les organismes responsables de la formation continue (UQTR, centres de services scolaires, associations et revues professionnelles, etc.);
diffusion des résultats de la recherche et partage d’expertise avec les milieux de pratique;
valorisation du français et de son enseignement auprès des médias et du grand public;
valorisation du français auprès des étudiants universitaires, principalement à l’UQTR (exemple : les rencontres oratoires);
publiciser l’expertise en formation des chercheurs du laboratoire.
SES AXES DE RECHERCHE
Depuis la naissance des didactiques disciplinaires, voici déjà plus d’une cinquantaine d’années, les pratiques scolaires se sont éloignées d’une posture traditionnaliste et se veulent davantage scientifiques (Simard, 1997). En effet, la didactique « s’efforce d’étudier de façon scientifique les problèmes touchant à la transmission et à l’appropriation des savoirs scolaires » (Simard, Dufays, Dolz et Garcia-Debanc, 2010, p. 14).
La recherche en didactique, notamment en didactique du français, une discipline charnière entre le domaine de l’éducation et celui du langage (Simard, 1997), interroge les interactions entre les praticiens (enseignants, éducateurs, orthopédagogues, etc.), les apprenants et les objets de savoir, ce que Halté (1992) a modélisé sous le terme de triangle didactique.
Ces interactions, nécessairement contextualisées, sont influencées, parfois concurremment, par le contexte éducationnel, scientifique et social dans lequel elles émergent. S’il est bien rare qu’une recherche en didactique du français ne tienne pas compte de l’ensemble des interactions possibles entre ces pôles, les objectifs qui la soutiennent contribuent souvent à enrichir, de façon plus spécifique, l’un d’entre eux.
C’est pourquoi l’équipe du laboratoire a choisi de définir ses axes de recherche sur la base du triangle didactique et de la pluralité de ses contextes afin de rendre compte de toute la complexité et de la richesse de la recherche en didactique du français.
L’activité enseignante, qu’elle soit réalisée par des enseignants, des orthopédagogues, des éducateurs en service de garde, etc. a toujours suscité un fort intérêt, tant en ce qui concerne les pratiques rapportées que les pratiques effectives.
Les représentations sociales et cognitives des enseignants, de même que leur attitude et l’ensemble des croyances qu’ils ont à l’égard de l’objet d’enseignement ou de l’élève sont venues plus récemment nourrir la réflexion des didacticiens.
Si, à l’origine, le pôle enseignant pouvait être considéré dans son acception la plus commune (en classe, avec des élèves), son sens peut s’élargir à toute personne (orthopédagogue, orthophoniste, éducatrice, etc.) en situation d’interaction avec l’apprenant visant l’apprentissage d’objets de la discipline français.
Les recherches qui s’inscrivent dans cet axe ont pour principal objectif de mieux connaitre ces personnes qui enseignent le français.
Une réflexion sur l’enseignement du français peut difficilement se faire sans tenir compte de l’apprenant, de ses processus cognitifs (modes d’appropriation des savoirs, mémoires, etc.), mais également de ses affects (motivation, sentiment d’autoefficacité, croyances sur soi, etc.).
L’erreur, perçue anciennement comme la preuve d’une défaillance, témoigne plutôt d’un état des représentations et sert de point de départ à une stratégie d’enseignement plus efficace. L’apprentissage du français est vu sous l’angle du développement d’une personne et les différentes étapes de son appropriation sont désormais mieux connues.
L’origine des difficultés du français est multidimensionnelle, à la fois cognitive, affective et sociale, et témoignent d’un rapport à la langue qui s’inscrit dans l’histoire de vie de l’apprenant.
Les recherches qui s’inscrivent dans cet axe ont pour principal objectif de mieux connaitre ces apprenants dans leur relation avec le français et son apprentissage.
Au cœur de la réflexion des didacticiens de français se situe la question de la transposition didactique, c’est-à-dire «le passage d’un contenu de savoir précis à une version didactique de cet objet de savoir» (Chevallard, 1991, p. 38).
Cette question, qui tire son origine de la naissance même de la didactique du français, a animé les discussions entre chercheurs sur l’intégration, la transformation ou le rejet d’objets de savoirs des disciplines contributoires (linguistique et littérature, principalement) et de la didactique au sein des curriculums, des manuels scolaires et de la classe.
Elle pose à la fois la question du quoi enseigner, mais également du comment le faire, en ce sens où l’objet de savoir des curriculums, d’ors et déjà transposé, se transforme à nouveau lorsqu’il est enseigné.
Les recherches qui s’inscrivent dans cet axe ont pour principal objectif de réfléchir sur toutes les étapes de la transposition des objets d’enseignement du français, et notamment de leur mise en œuvre par l’enseignant dans une stratégie didactique.
Ce dernier axe de recherche concerne le contexte éducationnel, scientifique et social dans lequel se déploient les trois pôles du triangle didactique, ce qui inclue la collaboration école-famille-communauté, les services complémentaires, l’adaptation scolaire, l’école alternative, la gestion de classe, les ressources matérielles disponibles, etc.
Les recherches qui s’inscrivent dans cet axe ont pour principal objectif de réfléchir à l’effet du milieu sur l’enseignement du français, langue de scolarisation.